1 Quand vous dansiez, mesdames, au bal de l'Opéra Vos chers corps sous les robes frissonnaient d'aise Vous rougissiez, mesdames, quand on frôlait vos bras Vous pensiez à des choses qui se disent tout bas Vous pensiez à des choses que vous ne disiez pas Mais dans les recoins sombres du bal de l'Opéra Votre valse, mesdames, elle devenait java Votre valse, mesdames, se transformait en java Refrain Ne croyez jamais, messieurs, Une dame qui vous dit : « Non, non, non, mon cher monsieur C'est trop tôt aujourd'hui » Surtout ne l'écoutez pas Et ne remettez surtout pas Surtout pas à demain Pendant que vous êtes dans l' bain Essayez et vous verrez bien Une chose aussi urgente Cela ne saurait attendre Alors agissez messieurs Ça vaut bien mieux pour tous les deux ! 2 Après le bal, madame, vous avez épousé Un brave sénateur qui vous emmène valser Dans des garden-parties où l'on croise des amis Vous pensez à des choses qui se disent tout bas Vous pensez à des choses que vous ne dites pas Mais dans les recoins sombres, parmi les bégonias Votre valse, madame, prend des allures de java Et votre vertu, madame, valse sur un air de java Refrain Ne croyez jamais, messieurs, Une dame qui vous dit : « Non, non, non, mon cher monsieur Je suis prise aujourd'hui » À sa prière restez sourd Et n' laissez pas passer votre tour Soulagez le mari Il vous dira sans doute merci D'avoir fait ça, c'est très gentil Si ça réjouit sa femme Pourquoi voulez-vous qu'il râle ? Voyez large et pas étroit Ça vaut bien mieux pour tous les trois ! Et grand merci à la valse Qui prend des airs de java Valsons sur cette java Et puis javons sur cette valse-là ! |
PAROLES ET MUSIQUE DE MICHEL AGNERAY |